The Hornbook
Vinyle
The Hornbook, transmute magiquement toute l’histoire du rock’n’roll du 20e siècle — les classiques des années 1950, le rock garage des années 1960, la flamboyance glam des années 1970, la transgression indie des années 1980, les curiosités lo-fi des années 1990 — en une transmission extraterrestre en provenance du futur. Si vous portiez attention durant les cours d’histoire au secondaire, vous vous souvenez peut-être qu’un abécédaire (hornbook) est un outil d’enseignement pour les enfants datant du 15e siècle, prenant la forme d’une tablette de bois où étaient gravés l’alphabet, les chiffres et souvent un verset de la Bible. (Imaginez une version bêta de l’application de notes de votre iPhone.) « Quand j’écrivais ces chansons, j’avais l’impression de rédiger un livre pour enfants — chaque chanson racontait une petite histoire », indique Englehorn à propos du concept du titre. « Mais j’avais aussi l’impression que c’était un cryptogramme pour le monde entier. »
The Hornbook a été en grande partie composé sur l’île de Maui, puis il a été enregistré à Montréal avec le réalisateur Mark Lawson, dont le CV inclut un des disques préférés d’Englehorn : Who Will Cut Our Hair When We’re Gone? (2003), le premier album glorieusement déglingué des héros montréalais The Unicorns. Après avoir complété les premières séances d’enregistrement, Englehorn et Lawson ont d’ailleurs peaufiné le tout au studio du batteur des Unicorns, Jamie Thompson, qui a contribué à certaines sonorités. « The Unicorns a été une immense influence », confie Englehorn, et en effet, on peut entendre une sensibilité enfantine similaire sur The Hornbook, des jeux de mots à la Dr. Seuss à l’enthousiasme espiègle dans sa voix lorsqu’il chante, en passant par son approche expérimentale ludique avec sa partenaire musicale (et matrimoniale), la batteuse Estée Preda.