Le Purgatoire a toujours eu quelque chose de sexy. Personne ne veut traîner en enfer, mais le paradis n'a-t-il jamais été aussi attrayant ? Que...

Le Purgatoire a toujours eu quelque chose de sexy. Personne ne veut traîner en enfer, mais le paradis n'a-t-il jamais été aussi attrayant ? Que dit la chanson des Talking Heads ? "Le paradis est un endroit où il ne se passe jamais rien..." Close to Paradise est l'un de ces rares joyaux d'un album qui peut servir de passerelle vers l'endroit où vous voulez qu'il vous emmène. D'une part, il est impossible d'ignorer que Patrick Watson est un auteur-compositeur-interprète classique, le jeune pianiste charmant à la voix envoûtante. L'impact d'une chanson aussi simple que "The Great Escape" témoigne de l'attention que suscitent la voix, l'interprétation et la sensibilité de Patrick. Essayez simplement d'éviter les comparaisons vocales avec Jeff Buckley sur "Luscious Life" (infléchi avec un peu d'orchestration à la Sufjan Stevens), ou le gospel dépouillé et pénétrant de "Bright Shiny Lights". D'une certaine manière, Close to Paradise est le dévoilement de l’un des jeunes chanteurs les plus intéressants du Canada. Plus important encore, à l'ère des playlists, Close to Paradise est un véritable album. Ne vous y trompez pas, il y a des joyaux de la pop qui se suffisent à eux-mêmes, comme "Giver" ou "Drifters", mais "Bright Shiny Lights" est d'autant plus réjouissant après le voyage qu'est "Sleeping Beauty". Les disques avaient l'habitude de faire ce genre de choses. Ils peuvent encore le faire. Vous savez, si vous le voulez. Jouez-le fort, avec des écouteurs.