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Basia's Palace
Vinyle
Pour son nouvel album, Basia Bulat rend hommage à la magie de la création et au caractère envoûtant des performances scéniques. Basia’s Palace – co-réalisé par son fidèle collaborateur Mark Lawson et mixé par le légendaire ingénieur Tucker Martine (Beth Orton, Neko Case, The National. Écoutez l’étincelant premier extrait, « Baby », une pièce élégante aux accents dansants agrémentée de cordes gracieuseté de l’arrangeur nommé aux prix GRAMMY Drew Jurecka (Dua Lipa, Alvvays, Metric).
Veuillez noter qu'il s'agit d'une précommande. L'album sera disponible le 21 février 2025.
Mettons les choses au clair : Basia Bulat ne vit pas dans un château. La propriété au cœur du nouvel album studio de l’auteure-compositrice est à la fois son appartement, son local de répétition, et l’intérieur de sa tête. Basia’s Palace est un endroit débordant d’amour et de souvenirs, de mauvais câblage; c’est un paradis qui prend vie aux petites heures de la nuit, un moment idéal pour les jeux vidéo et les vieux disques poussiéreux, lorsqu’on prend le temps de s’asseoir et de réaliser tout le bordel dont on a hérité.
La genèse de Basia’s Palace remonte à 2022. Un nouveau chez-soi, une nouvelle famille, une pause : la chanteuse a finalement trouvé le temps d’être seule et d’entendre ses propres pensées, de repenser à de vieilles histoires, de ressortir sa console Nintendo pour jouer à Dragon Warrior 4. Cela lui a fait penser à des anecdotes qu’elle avait entendues à propos de Cohen — l’habitude qu’il avait d’écrire à trois ou quatre heures du matin, avant que ses enfants se réveillent; l’habitude qu’il avait de s’installer et de jouer avec les préréglages de son Casio. C’était maintenant au tour de Bulat de jouer à des jeux vidéo de type RPG ou de créer de la musique sur son MacBook la nuit, prêtant l’oreille au monde des esprits à un moment où il semblait plus accessible que jamais. Les chansons qu’elle a écrites dans ce contexte ne ressemblaient à rien de ce qu’elle avait enregistré auparavant : des paysages sonores MIDI qui flottaient et scintillaient, comme les niveaux cachés sous (ou au-dessus de) l’action.
Le disque qui a émergé de tout ça — naissant de pièces instrumentales jouées aux synthés à l’aube, avec des paroles gribouillées dans un carnet avec des illustrations de Hayao Miyazaki — est le plus empreint de douce curiosité de sa carrière. Coréalisé par son fréquent coréalisateur Mark Lawson (qui a travaillé avec elle sur Tall Tall Shadow et The Garden) et mixé par le légendaire ingénieur Tucker Martine (Beth Orton, Neko Case, The National), Basia’s Palace est comme la trame sonore d’un voyage dans le temps, Bulat incarnant l’aventurier intrépide de Chrono Trigger et retournant dans le passé pour façonner les événements du futur. Après des années à lancer des albums où la performance organique primait — culminant sur The Garden (2022), où Bulat réinterprétait certaines de ses chansons les plus appréciées avec l’aide d’un quatuor à cordes — l’auteure-compositrice-interprète souhaitait s’exprimer d’une façon complètement différente, avec le protocole MIDI au lieu d’un piano ou une guitare. À travers l’album, elle s’est retrouvée à déambuler à travers un monde onirique de chuchotements, de synthés et d’anciennes chansons d’Eurovision, où I’m Your Man de Cohen côtoie Moon Safari d’Air, ainsi que les vinyles de Maryla Rodowicz qui appartenaient à son grand-oncle.
Le résultat donne l’impression que ce disque était dissimulé derrière les photos d’enfance de Bulat – des pièces comme « My Angel », où le mystère se marie à la romance sur fond de synthés boueux, avec une boîte à rythmes et un arrangement de cordes par Drew Jurecka (Dua Lipa, Alvvays), ou « Laughter », qui prend une scène domestique tranquille et la transforme en hommage assourdissant à ce qui est sublime. « Disco Polo » est une pièce que Bulat menaçait de faire depuis des années — une chanson folk dont le titre fait référence à un genre musical polonais qu’aimait beaucoup son père — tandis que « Baby » met en scène un élégant numéro de danse à partir d’une situation tellement familière : « Baby, baby, baby », chante Basia, « I don’t learn! » Ces chansons évoquent parfois « Bonnie and Clyde » de Serge Gainsbourg et Brigitte Bardot ou « Emmenez-moi » de Charles Aznavour; à d’autres moments, la tendresse lustrée de « Lovefool » des Cardigans ou de Moon Safari d’Air.
Bulat rend hommage à la magie de la création et au caractère envoûtant des performances scéniques. Il n’y a pas de meilleure façon de résumer Basia’s Palace. Ce n’est pas que le local de répétition du Mile-End où a vu le jour la majorité de cet album; ce n’est pas que son domicile, sa famille, ou son esprit inquisiteur. C’est l’ensemble de ces moments — sur scène, ou lors du processus créatif — où une chanson quitte le cœur de Basia et atteint ses lèvres.
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