Parc Avenue (Édition 10e Anniversaire)
Imaginez ceci : Montréal, 2008. (Pour vous situer un peu : c’est l’année où Obama a remporté l’élection, où Juno et Fleet Foxes étaient partout, No Country for Old Men a gagné l’Oscar du meilleur film, et Amy Winehouse a raflé plusieurs Grammy Awards). Le quartier du Mile-End devient alors the place to be. Des journalistes de Pitchfork et SPIN sont passés, et ce carrefour culturel est maintenant considéré comme le nouveau Seattle. Arcade Fire, Wolf Parade, The Stills, Malajube et bien d’autres reçoivent une reconnaissance internationale méritée, qui changera à jamais le cours de leur carrière — et par ricochet celui de plusieurs artistes locaux.
C’est dans ce contexte qu’arrive Plants and Animals avec leur premier album complet, Parc Avenue, suite à la sortie en 2007 de leur EP quatre titres With/Avec. Parc Avenue : un titre d’album qui rend hommage à cette artère emblématique de Montréal qui traverse le quartier, une pochette photographiée dans notre plus célèbre parc urbain, le Mont-Royal, et une vaste collection de mélodies rootsy, d’arrangements majestueux et de riffs rock classiques — une musique aussi influencée par le psychédélisme des jam bands que par le folk de chambre finement orchestré (Pitchfork). Enregistré entièrement sur bande analogique et puisant autant son inspiration dans le processus d’enregistrement que dans la vie quotidienne du Mile-End, Parc Avenue est, au fond, une lettre d’amour au quartier, aux amis et aux amours qui l’ont inspiré.
Étant donné l’impact que cet album a eu il y a dix ans et l’attachement profond qu’il a suscité chez des fans aux quatre coins du monde, Plants and Animals sont heureux d’annoncer une édition 10e anniversaire, comprenant 8 inédits jamais entendus.
Woody nous en dit un peu plus sur ces nouveaux trésors :
« Ce sont des jams datant des deux ou trois années précédant Parc Avenue — issus des grands espaces ouverts entre nos débuts expérimentaux et instrumentaux et notre découverte progressive d’outils de base comme les couplets, les refrains, et l’art de terminer une chanson tous ensemble au même moment. Ce sont des fruits restés accrochés à la vigne. Ce sont des t-shirts trop troués pour être portés à la rentrée. Ce sont des miettes de pain laissées en chemin vers la maison de pain d’épices. Ce sont des Sagrada Familias dans toute leur gloire inachevée. Pour l’anecdote : l’un de ces morceaux est “Bye Bye Bye” passé à l’envers, avec des voix enregistrées par-dessus à l’endroit. Retournez-le et écoutez ! (Celui-là a failli se retrouver sur l’album parce qu’on avait l’impression d’une victoire olympique au ralenti.) Un autre est un dérapage cathartique et ivre. Un autre encore sonne comme un morceau lounge à la St-Germain qu’on aurait entendu en sortant d’un café en 2004. Qui a fait ça ? On adore. Aux fans de Parc Avenue, nous espérons que vous trouverez une place toute spéciale dans votre cœur pour ces morceaux aussi. »