Emmanuelle
Sur son nouvel album, Rosie Valland revient à l’essentiel. De retour à elle-même. De retour à Emmanuelle.
Celle qui n’était pas constamment sous le regard des autres, qui ne cherchait pas toujours à leur plaire. La petite fille qui écoutait les divas de la pop des années 90 dans la voiture avec sa mère, rêvant de devenir un jour chanteuse. Née Rose-Emmanuelle, elle est aujourd’hui une femme forte qui assume pleinement cette influence musicale.
Pour Rosie, son album précédent, Blue (2020), était « pas la fin, mais le début ». De même, Emmanuelle « n’est pas une conclusion, mais une continuation ». L’artiste est toujours en quête d’affirmation de soi et d’authenticité, mais ce n’est plus une lutte. C’est un nouveau chapitre plus lumineux.
Après avoir écrit et produit pour d’autres, Rosie s’est laissée aller à suivre sa muse jusqu’au bout, sans compromis, avec le seul désir d’être elle-même, plutôt que de tenter de se conformer à un format. Emmanuelle est né d’un éclat viscéral de création, quand elle avait envie de revenir à sa propre création, à sa propre musique, à elle-même, Emmanuelle.
À travers les 11 chansons de l’album, Rosie décrit son impuissance face à la souffrance des autres, son désir de les réconforter, ainsi que son admiration pour leur résilience. Elle évoque des sujets sociaux et des mouvements comme #MeToo, et elle aborde l'angoisse de notre époque, tout en évitant les pièges du lamentable et du pathos. Au final, ses thèmes principaux sont la force, le féminisme et l’amour.
« Après ces années difficiles, nous ne voudrons plus pleurer, il faudra danser ! » anticipe Rosie Valland. Mais les mélodies accrocheuses et les rythmes de ses chansons ne masquent pas la puissance brute de son écriture. Voici une pop débridée qui sert deux objectifs simultanément. Il est possible de s’amuser tout en réfléchissant au monde.
Lâchons prise et rejoignons Rosie et Emmanuelle. Dansons !