Le premier album de Basia Bulat, Oh, My Darling, paru en 2007, avait été salué par la critique tant au Canada qu’à l’étranger, obtenant même une nomination pour le prestigieux Prix Polaris. Des médias tels que NPR avaient dit de «In the Night» qu’il s’agissait «d’un des meilleurs simples de 2008,” déclarant même de Bulat qu’elle possède «une gracieuse effervescence et un sens inné du momentum.»

Comme son prédécesseur, Heart of My Own a été réalisé par Howard Bilerman au studio montréalais Hotel2Tango, mais le nouvel album se démarque clairement du précédent par son éclectisme, tant dans les textes que dans l’instrumentation. «C’est par moment très épars et… espacé, avec des choeurs et tout, explique Basia Bulat, mais aussitôt, tout devient très dense, fougueux et percussif.»

Presque toutes les chansons sur Heart of My Own ont été composées en tournée, entre deux villes dans les Prairies canadiennes, dans le désert du Nevada, en sillonnant les Smoky Mountains ou en se reposant à la brunante d’un soir d’été au Yukon. C’est d’ailleurs ce court séjour au Yukon qui a eu le plus d’influence sur l’atmosphère de cet album. Basia a passé cinq jours et nuits à Dawson City, et c’est là, pour la première fois de sa vie, qu’elle a connu le véritable silence. «Ce silence a permis à mon esprit d’être submergé d’idées. C’était pour moi un vieux rêve de visiter le Yukon, et je suis heureuse d’avoir pu le réaliser, à plus forte raison que c’est ma musique qui me l’a permis. C’était vraiment une expérience incomparable.»