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Good Advice
CD
Basia Bulat s'est associée à son ami et collaborateur Jim James de My Morning Jacket pour la production de l'album. Good Advice se veut une évolution du travail musical de Bulat qui a précédé, avec sa voix maintenant soutenue par une instrumentation qui consiste d'une batterie, basse, guitare électrique et claviers.
Good Advice est le quatrième album de Basia Bulat. Voici une description de chacune des pièces de cet album par la musicienne:
La La Lie
J’aime que cette chanson soit en ouverture, un peu comme une narration qui débute in medias res. C’est un album dansant, qui parle à la fois de doute, de deuil et de libération, et j’ai tenté d’exprimer tout ça dans cette pièce. Une grande partie des paroles du disque ont trait au conflit entre logique et sentiment, et je suis très heureuse que nous ayons pu jouer là-dessus en studio, de manière presque joyeusement diabolique.
Long Goodbye
Bien qu’il ne s’agisse pas d’une référence directe au roman de Raymond Chandler, c’est ce que je lisais au moment où j’ai écrit Long Goodbye, et je suis une grande fan de ses livres! C’était une chanson vraiment chouette à chanter et à interpréter en studio. Comme la plupart des pièces de l’album, elle était au départ plus lente, plus acoustique, et c’était formidable de la voir devenir si vive et légère. J’adore le jeu de basse de Jim, qui a vraiment fait ressortir le côté funk de la mélodie.
Let Me In
J’ai créé cette pièce en Suède, pendant un bref séjour d’écriture sur l’île de Gotland. Le propriétaire d’un studio d’enregistrement de l’île m’a aimablement permis d’utiliser l’endroit pour travailler sur mes nouvelles chansons. Un soir, je m’y suis enfermée par mégarde. Mais j’avais avec moi un petit synthétiseur à piles, et c’est là que j’ai composé Let me in, à toute vitesse. C’était une petite chose toute bête à laquelle je me suis néanmoins attachée, si bien que j’ai fini par comprendre qu’elle devait apparaître sur l’album.
In The Name Of
Cette chanson a été une des plus difficiles à créer et à chanter en répétition. Son écriture m’a fait prendre conscience que je voulais changer plusieurs aspects de ma vie. Au cours de mon séjour à Louisville, j’ai eu l’occasion d’entrer dans une église gospel où j’ai entendu les plus belles voix qu’il m’ait été donné d’écouter, des voix empreintes d’une énergie positive qui remplissaient la salle et résonnaient dans mes oreilles longtemps après que j’aie quitté l’église. C’est ce jour-là qu’on a enregistré les voix pour In The Name Of. Tous les chœurs du disque sont interprétés par un groupe de Louisville, des femmes incroyables, bourrées de talent, qui ont apporté un caractère unique à cette pièce. Jim joue de la basse synthé et de la guitare électrique là-dessus – le solo de guitare est un de mes moments préférés de tout l’album.
Time
C’est la toute première que nous avons enregistrée. J’étais en visite chez ma mère lorsque j’ai emprunté sa voiture pour descendre au Kentucky, presque tout droit au studio où Jim, Dave (le batteur) et moi avons commencé en jouant Time. Au bout de deux heures, la pièce était pratiquement terminée. Je crois que nous avons même gardé la première prise de voix! Par la suite, nous avons ajouté cordes, guitare et autoharpe, mais le gros de la chanson a été enregistré en direct, tous ensemble. J’aime qu’elle débute si librement, qu’elle flotte ainsi, ouverte, pour se transformer lentement en un objet figé dans le temps.
Good Advice
La plupart des chansons de ce disque ne prétendent pas offrir quelque conseil que ce soit, mais posent une foule de questions. Je les ai composées pendant une période où je m’interrogeais moi-même sur les décisions que j’avais prises, sur le chemin que j’avais choisi. Good Advice est un des seuls moments qui présente une forme de réponse. Je ne demande pas le pardon pour ce que je n’ai pas fait, et certaines questions ne seront jamais résolues. C’est une sorte d’affranchissement par rapport à toutes ces interrogations. Plusieurs chansons renferment un combat entre raison et émotion; dans celle-ci, j’ai laissé l’émotion l’emporter.
Infamous
C’est une chanson sur le fait de demander à quelqu’un de faire un choix, tout en prenant conscience que l’on sait déjà que c’est fini entre nous… une chanson sur les possibilités, le potentiel de ce qu’on pourrait être. Je crois que ce sont les paroles les plus tristes que j’ai écrites, sur une des mélodies les plus joyeuses que j’ai composées. Au moment d’enregistrer les chants, je me souviens être entrée dans la régie pour réécouter le tout. Tous ceux qui s’y trouvaient étaient en larmes. Je pense que ce sont tous les contrastes qui en font un objet si triomphant, si rebelle.
Fool
J’avais d’abord composé cette chanson pour qu’elle soit une lente ballade country sur guitare acoustique. Sur l’album, on dirait qu’on l’a habillée pour une soirée en discothèque! Et elle a ce petit côté Fleetwood Mac que j’adore. J’ai grandi en jouant du piano, c’est ce que j’ai appris en premier, et c’était vraiment chouette d’y revenir et d’en faire mon premier instrument sur le disque. Dans Fool, je suis parvenue à glisser cinq lignes de clavier différentes. Le studio de Louisville où nous avons enregistré, La La Land, possède un Electra-Piano RMI, fabriqué par une compagnie de Caroline du Nord qui était très populaire auprès des groupes de rock progressif dans les années 70. J’en suis tombée complètement amoureuse, et il est présent sur presque toutes les pièces de l’album, dont celle-ci.
The Garden
Si on me permettait de choisir une chanson préférée sur l’album, ce serait celle-ci. Je voulais qu’il y ait autant de moments d’espoir et d’amour que de doute, de questionnement et de peur. J’aime le caractère rêveur, presque improvisé qu’a pris la mélodie, et j’adore le saxophone de Jim, ce solo qui semble provenir d’une autre galaxie.
Someday Soon
Une des choses dont Jim et moi avons beaucoup discuté est le fait que plusieurs chansons évoquent les feux d’artifice du quatre juillet : de l’espace, de l’obscurité, du vide, et des instants de lumière, d’intensité, de beauté aussi. Enregistrer cet album nous a donné le sentiment qu’on s’apprêtait à s’élancer dans le ciel pour regarder les étoiles de plus près. Et il me semble que cette pièce est la plus « céleste » de toutes. Je voulais me rappeler que tout finit par passer, et trouver une manière de célébrer cela. Je voulais que l’émotion ait le dernier mot.
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Joyeuses fêtes !